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Témoignage de l’histoire ouvrière locale, la cité-jardin de la Poudrerie est un élément important du patrimoine livryen. Un temps menacée de destruction, la municipalité s’est mobilisée pour assurer sa préservation. L’ensemble fait aujourd'hui l’objet d’un projet de réhabilitation de grande ampleur destiné à lui redonner toute sa splendeur.

Situation et histoire

Située près du parc éponyme, la cité-jardin de Livry-Gargan constitue un ensemble architectural homogène et caractéristique, qui tranche avec les autres maisons du quartier. Les maisonnettes, aux façades ocres jaunes et aux volets blancs sont ainsi parfaitement reconnaissables.

Organisées autour d’une petite place centrale, leur configuration confère à l’ensemble un aspect de village anglais. Chaque logement est aussi doté d’un jardinet qui donne au lieu un caractère verdoyant. Un commerce vient compléter l’ensemble.

Construit en 1933 pour loger les ouvriers de la Poudrerie Nationale de Sevran, ce véritable élément d’histoire urbaine voit sa rénovation débuter. L’achèvement d’un long processus de préservation entrepris dès 2014 par la municipalité.

L'activité de la Poudrerie a en effet duré jusqu'en 1973. Par la suite, les pavillons ont continué à être occupés en tant que logements sociaux. Mais au fur et à mesure des années, le site a fait l’objet d’un défaut d’entretien par ses différents propriétaires et bailleurs sociaux. Lentement, il s’est dégradé depuis plusieurs dizaines d'années.

La Ville mobilisée pour empêcher sa destruction

En 2013, l’ancien bailleur et propriétaire de l’ensemble a d’ailleurs souhaité procéder à la destruction pure et simple de la cité-jardin. Une décision inacceptable pour la municipalité qui, dès sa prise de fonction en 2014, s’est engagée à la préserver.

Grâce à la mobilisation du maire et de l’équipe municipale, le projet de démolition a pu être stoppé. Un nouveau bailleur, Seine Saint Denis Habitat (SSDH), a repris le patrimoine d’Opievoy et un travail collaboratif a été entrepris avec la Ville pour redonner vie à la cité-jardin.

Une réhabilitation d’envergure

Le site nécessite en effet des interventions à tous les niveaux. Toiture, isolation, plomberie, électricité mais aussi rénovation des parties extérieures.

Il est également prévu de restructurer les logements qui ne correspondent plus aux normes actuelles en termes de surfaces. Les maisonnettes sont actuellement divisées en 26 logements de 3 ou 4 pièces de 40 à 50 m2, selon les standards de l’époque. Cette action globale amènera à un passage de 26 à 21 logements. Mais aucun bâtiment de la partie centrale de la cité ne sera détruit.

Précisons qu’avant d’arrêter tout projet, SSDH a entrepris auprès des familles de la cité-jardin une enquête sociale. Cette dernière a permis de recueillir les attentes des habitants et d'optimiser l’offre et la demande en termes de logements. Ainsi, tous les locataires, sans exception, souhaitent rester vivre à la cité-jardin après la rénovation.

Préserver l’aspect originel du site

Outre l’aspect social du projet, la rénovation de la cité-jardin est animée par un autre objectif : le respect des aspects patrimoniaux du site.

En conséquence, les toitures de type campagnard seront conservées et restaurées, tout comme les soubassements en pierre meulière. Les enduits en crépi tyrolien ocre jaune seront rénovés dans le respect de leur coloris d’origine et les escaliers extérieurs et les porches conservés. Les bâtiments retrouveront ainsi leur éclat originel tout en gardant leur unité et leur identité visuelle si particulière.

L’intérieur des logements concentrera aussi de nombreux efforts de réhabilitation. Une amélioration des performances énergétiques importante sera entreprise pour offrir un confort thermique accru et une consommation d’énergie sensiblement diminuée aux locataires.

Les ventilations seront améliorées et les réseaux électriques, la plomberie et les équipements sanitaires entièrement rénovés. Sans oublier les jardins individuels qui seront réaménagés pour une meilleure appropriation par les locataires.

Les espaces extérieurs repensés

Enfin, la cité-jardin verra aussi ses espaces extérieurs extérieurs privatifs et communs faire l’objet d’améliorations. La réfection des escaliers extérieurs, des portillons et des clôtures basses redonnera une nouvelle jeunesse au site. Et surtout, un réaménagement paysager de la placette avec de nouvelles plantations, la rationnalisation du stationnement, la sécurisation de son accès et l’installation d’un nouvel éclairage termineront de requalifier les lieux.

Ainsi, c’est une véritable renaissance qui concerne ce patrimoine bien vivant de l’histoire ouvrière.

Très attendus par les locataires et la Ville, les travaux devraient se dérouler jusqu'au 1er semestre 2025.

De nombreux déménagements de locataires, provisoires puis définitifs, sont nécessaires pour effectuer ces travaux. Le résultat de tous ces efforts est attendu avec impatience.

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